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Journal d'entrainement: du 27 au

  • Photo du rédacteur: Loïc Paipai
    Loïc Paipai
  • 5 juil. 2021
  • 4 min de lecture

Dimanche 27 Juin 2021


Je continue sur ma lancée, long travail de positions statiques, plus difficile que les jours précédents. J'étais plus fatigué, moins centré, j'ai eu plus de mal à débrancher. J'ai quand même tenu mes 30 minutes sans trop de soucis. J'ai mal à un genou, je me rends compte que je bosse beaucoup sur la répartition du poids avant-arrière mais pas droite-gauche, et que j'ai peut-être un léger déséquilibre à corriger.


Long travail de peng-lu-ji-an (les 4 forces fondamentales du taichi) avec les mêmes observations que précédemment. Plus je pratique longtemps, plus j'ai l'impression de mal faire le mouvement. C'est passionnant à observer, car cela montre une marge de progression énorme. Le pire, c'est que je pense qu'à l’œil nu, un observateur extérieur ne verra rien du tout, alors qu'intérieurement, les sensations passent de "tout va bien" à "j'ai l'impression de ne plus savoir marcher".


Pour varier un peu, j'ai décidé de passer une vingtaine de minutes sur la main "l'évantail" (je ne me rappelle plus du nom complet. Même constatation: lorsque je le fais dans la forme, j'ai l'impression que tout va bien, mais répété en boucle... Disons juste qu'il va falloir bosser. C'est une main très intéressante, avec une sensation de génération de force avec le dos (qui s'ouvre comme un éventail) qui n'est pas évidente à trouver.


Je regarde souvent des vidéos sur le net où le niveau est assez médiocre, où en particulier on ne voit aucune connexion et aucun travail du dos (regardez l'ouverture de la forme, le haut-bas, c'est typique). Cependant, un bon nombre de pratiquants, même les plus médiocres ont une lenteur fluide indéfinissable, qui est la caractéristique du taichi et que je n'ai pas complètement acquise. Il faut que je ralentisse à l'extrême pour bosser cet aspect le plus possible.


Lundi 28 Juin 2021


Je n'ai pas grand chose à vous raconter, puisque ma pratique a été essentiellement la même qu'hier. 30 minutes de positions statiques, 30 minutes d'"éventail" et un peu de dao-yin. Ce que je trouve intéressant dans les positions statiques c'est qu'au bout d'un moment on se rends compte que notre position de base n'est pas aussi droite qu'on le pensait, que nos épaules n'étaient pas aussi lâchées etc. Une nouvelle sensation du corps s'installe, on se rends compte qu'on peut toujours aller plus loin dans le raffinement.


Il y a une autre observation que je me fais depuis quelques jours. Je m’entraîne régulièrement au parc, et je suis toujours surpris de la réaction des enfants qui me croisent. Tous les enfants de moins de 5 ans s'arrêtent devant moi et me regardent fascinés. Cela donne parfois l'impression qu'il y a quelque chose de particulier, d'universel et d'essentiel qui se dégage de la pratique du taichi, qui parle à l'âme des enfants. En tout cas, cela me plait de le croire.


Mardi 29 Juin


Je sors de l'ostéo, du coup pratique courte ce soir et je n'ai pas grand chose à vous raconter.


Mercredi 30 Juin


Cours avec l'une de mes élèves. Nous avons retravaillé l'exercice qui était un fiasco la semaine dernière (une sorte de mains collantes), avec un peu plus de succès. C'est très difficile d'arriver à faire sentir qu'un exercice est complètement possible sans aucune force et malgré la différence de taille entre les partenaires, mais je crois y être arrivé. Un des problèmes, c'est que je m’entraîne en grande majorité tout seul et que je n'ai pas fait cet exercice depuis des lustres, ce qui fait que je dois d'abord reprendre mes marques avant d'essayer de faire sentir le truc à ma partenaire. Je pense néanmoins qu'il faut que je continue à leur faire faire ces exercices car ils permettent de trouver en très peu de temps des sensations qui prendrait beaucoup plus de temps à trouver seul. L'avantage, à deux, c'est qu'on ne peux pas se mentir!


Jeudi 1 Juillet


Long entrainement au parc. J'essaye de travailler la lenteur. Donc, j'essaie de faire ma forme de taichi le plus doucement possible, presque millimètre par millimètre. Je me rends compte à l'usage que j'accélère régulièrement sur certains segments. C'est parfois justifié sur certains mouvements, qui sont faits pour être fait avec une certaine inertie (comme le "simple fouet"), mais le plus souvent, cela cache une imperfection et une mauvaise compréhension de la technique. Je me sers alors de la vitesse pour dissimuler les manques. Ralentir au maximum est un exercice passionnant, cela permet d'avoir le temps de vraiment plonger dans ses sensations, d'identifier chaque ligne de force, chaque tension, chaque alignement... Sans compter le travail de l'esprit que cela représente, et le travail musculo-tendineux: plus on va lentement, plus certains groupes musculaires sont sollicités longtemps sans pouvoir se reposer. Bref, je vous encourage fortement à essayer de ralentir au maximum dans votre propre pratique et d'en explorer les bénéfices. Le jeu, c'est d'arriver à ce moment où le mouvement n'est plus continu mais devient une succession d'à coup... Et de ne pas ré-accélérer.


Fin de semaine


J'ai reçu la visite d'amis en cette fin de semaine, et comme cela faisait 2 ans que je ne les avait pas vu, j'en ai profité pour passer un maximum de temps avec eux, donc je n'ai quasiment pas pratiqué. Ce que je note, c'est la différence avec il y a quelques années. Auparavant, je n'aurais même pas remarqué que je ne pratiquais pas, voir j'aurais accueilli cette période comme des vacances bienvenues... Aujourd'hui, j'ai assez mal vécu ce manque de pratique, au sens où j'ai vraiment senti un manque, le manque d'un moment dans ma journée pour prendre soin de mon corps et pour débrancher/reposer mon esprit. Plus qu'une hygiène de vie, la pratique est devenue une nécessité pour mon équilibre.

 
 
 

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